Voici un événement important qui s'est vécu dans notre région Amérique du Nord Est : les cents ans de Cécile Côté.
Cent ans, ça se fête…
Fêter le centième anniversaire d’une de nos pionnières dans l’Institut des Oblates missionnaires de Marie Immaculée fut une grande joie pour sa famille, les oblates, les Augustines, les employées et le Père Julien Campagnat un grand ami de la famille. En effet, sa nièce Louise et son mari Rémi Piché nous ont réunis pour célébrer ce grand événement le 11 janvier 2020, six jours après son anniversaire de naissance.
Au Monastère des Augustines, nous étions accueillis par des membres de la famille et aussi par la fille de Louise, Mégan et sa petite fille Mia, heureuses de nous conduire à la salle Frontenac et de voir à nos besoins.
Dans la grande simplicité, nous avons exprimé comment Cécile était aimée de nous tous et toutes, et dans tous les milieux où elle a accompli sa mission. Nous étions unanimes pour décrire son amour inconditionnel, sa compétence comme infirmière (les Madelinots la nommaient leur médecin), sa joie, sa ténacité, sa prière suppliante, sa confiance et sa paix qu’elle nous manifestait.
Cécile était manifestement toute honorée de la présence de Denise Desrochers, notre présidente.
Comme elle sait toujours le faire brillamment et bien simplement, Denise exprimait des vœux chaleureux à notre jubilaire. Elle insistait particulièrement sur sa foi audacieuse et sa grande disponibilité, étant l'une des fondatrices émérites de notre Institut, une missionnaire au cœur de feu.
Les personnes qui l’ont bien connue pouvaient raconter des faits ou parler de ses engagements.
Sa nièce Louise qui a organisé la fête, nous mentionne son attachement à sa tante : J'ai eu le privilège de faire bien des bouts de chemin avec tante Cécile durant ses années à Neuville et à St-Augustin-de-Desmaures, en compagnie de son frère Émile, mais surtout entre deux voyages à l'étranger, lorsqu'elle faisait escale pour se reposer et revoir sa famille tant aimée. J'en garde de merveilleux souvenirs.
Depuis ma tendre enfance, elle m'a inspirée par son dévouement, sa ténacité, sa capacité à apprendre et à s'ajuster. Elle a su évoluer dans un monde en perpétuel changement, elle a toujours été actuelle et même avant-gardiste. Elle était fonceuse, hardie même.
Ses études d'enseignante, d'infirmière et de psychiatrie ont fait d'elle une personne pleine de ressources, capable d'affronter le pire et d'apprécier le meilleur.
Élevée dans une famille de cultivateur de 14 enfants avec parents et grands-parents, la proximité, le partage et l'entraide faisaient partie de son ADN.
Ce qu'elle a accompli durant un siècle de vie est impressionnant. Elle a travaillé auprès des plus démunis dans des conditions parfois difficiles. Elle nous racontait sa vie de missionnaire avec la flamme de celle qui est engagée et heureuse de l'être. Elle était à la bonne place.
Elle a laissé son empreinte sur les routes du monde et dans le souvenir de ceux qu’elle a côtoyés.
Célébrons les 100 ans de la femme qu'elle a été et qu'elle est toujours dans sa tête et dans son cœur et qu'elle sera toujours dans notre tête et dans notre cœur.
De plus, une de ses compagnes, Martine Poulin exprime la reconnaissance des Haïtiens à son égard.
Pour ma part, j’ai connu Cécile surtout par le témoignage des autres et ces témoignages venaient de la bouche de gens simples. En 1956, Cécile s’engage comme missionnaire en Haïti. Au mois d’octobre, elle arrive à Tiburon (petite ville située à la pointe sud de l’île); elle est la première infirmière à travailler dans ce dispensaire.
Dix ans plus tard, à mon tour je débarque à Tiburon. Les gens se souviennent de Mademoiselle Cécile et s’informent d’elle. Voici les commentaires que j’entends : elle était très compétente, elle savait comment traiter les malades et en plus sa prière était très forte. C’est grâce à sa prière qu’elle pouvait guérir des maladies qui ne peuvent pas être guéries seulement par des médicaments. (Selon la croyance populaire, ces maladies sont attribuables à de mauvais sorts.)
Quel beau témoignage et je l’ai entendu souvent. Ces gens avaient détecté chez elle une force spirituelle. En 2010, après le tremblement de terre, j’ai fait une visite à Tiburon et encore à ce moment des personnes qui l’avaient connue ont demandé des nouvelles de Mademoiselle Cécile. Félicitations Cécile, tu as été un témoin. Merci.
Dans la joie, nous avons continué la fête en partageant une collation. Un gâteau exprimait notre motif de rassemblement. Nous étions d’un seul cœur, réunis autour de notre jubilaire, à regarder la joie de Cécile souffler ses chandelles et nous avons même oublié de prendre une photo !
Alors que je félicitais sa nièce Louise pour le succès de cette grande fête, elle m’écrivait : « Une fête, n’est un succès que lorsqu’elle est partagée avec des gens de cœur comme nos chères oblates. Quel beau groupe nous étions. »
Grand merci aussi aux Augustines qui nous ont facilité cette fête en nous rassemblant chez elles et en participant aussi à la fête. Grand merci aussi à Rémi Piché qui, par de nombreuses photos, nous pouvons continuer de partager la joie de notre rassemblement. Et à Louise et sa famille qui a su nous communiquer cette joie de la présence de Cécile dans la grande famille Côté ! Ce fut vraiment une fête pour tous les participants!
Témoignages recueillis par Raymonde H.
samedi, 30 mai 2020 23:23
Cent ans, ça se fête…
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