L’arbre et l’oiseau
Cette pièce est exécutée d’après une technique appelée « boutis ». Venu d’Égypte et des Indes, ce type de broderie est arrivé dans le port de Marseille, lieu d’échange important, au début du millénaire. Cela a permis à La Provence d’être la première région de France à découvrir le boutis. Oublié pendant de longues années, le boutis connait aujourd’hui un nouvel essor.
Cet art utilise des techniques de piquage et de matelassage. Il se réalise en piquant des petits points de fil sur le contour des motifs préalablement dessinés. Ce travail nécessite deux épaisseurs de tissu léger appelé batiste, ainsi que du fil ou de la mèche de coton.
En introduisant le coton à tricoter entre les deux tissus, on crée le relief qui donne sa caractéristique au boutis.
Le masque vénitien
D’après l’histoire, le carnaval de Venise remonte au Moyen-Age. Il se tenait pendant les jours et même les semaines précédant le carême. Le but du carnaval était d’abolir les contraintes sociales. Ainsi., pendant cette période, le riche devenait pauvre et le pauvre devenait riche. Pendant les spectacles donnés sur les places publiques, les personnes qui se connaissaient bénéficiaient alors du privilège de ne plus avoir à se saluer grâce à l’incognito procuré par le masque que chacun portait impunément.
Les masques portés sont souvent très élaborés. Celui-ci est plus modeste. Il comporte néanmoins plusieurs points de broderie : passé plat (papillon), passé empiétant (drapé sous la gorge), point de tige et plumetis (cheveux, visage) le tout enjolivé de perles et de fleurs en pergamano.
Je me dis souvent que la broderie, comme la dentelle ou la peinture par exemple, est un art pour « contemplative » puisqu’elle se réalise dans le silence et la lenteur. Il n’en comporte pas moins de nombreuses heures de plaisir.
Denise D.