Les funérailles ont eu lieu, samedi le 14 décembre, à la
Basilique Notre-Dame du-Cap.
La cérémonie a débuté par un mot de bienvenue de la part de notre présidente, Denise Desrochers, laquelle a présenté d’abord le neveu de Reine-Aimée: le père Denis Paquin, omi. qui a présidé la cérémonie, ainsi que les con-célébrants de celui-ci.
Elle a ensuite souligné quelques traits de la vie de Reine-Aimée.
Étaient rassemblés: des membres de sa famille, des oblates, des Voluntas Dei et des ami(e)s.
Avant la messe, un hommage a été rendu à Reine-Aimée résumant son parcours de vie; en voici, en bref, quelques extraits :
Reine-Aimée, une pionnière dès la fondation de notre Institut.
Reine-Aimée est la 11e d’une famille de 14 enfants, dès son jeune âge, elle a ressenti l’appel de Jésus à lui consacrer sa vie.
Quelques années plus tard, vers l’âge de 16 ans, elle rencontre le Père Louis-Marie Parent,omi et elle lui parle du désir qu’elle ressent. Le P. Parent lui dit alors d’attendre encore un peu... car il avait un projet de fondation.
Puis, en 1952, elle a 23 ans et enseigne depuis quatre ans; elle reçoit une lettre du Père Parent lui annonçant qu’il animera une retraite au mois de juillet à Edmundston, pour les candidates qui désirent se joindre à son projet de fondation. Reine-Aimée participe donc à cette retraite.
À la fin de la toute première journée, le Père Parent détermine déjà les responsabilités de chacune : Luce Lacombe, infirmière, sera une « fondatrice », Isabelle Delisle, une co-fondatrice et Reine-Aimée aura la responsabilité de la formation des nouvelles recrues.
Reine-Aimée hésite un peu à prendre une telle responsabilité... Devant son hésitation, le Père Parent lui demande : « L’as-tu déjà fait Reine-Aimée ?» - «Non» répond-elle... «Alors, essaie et nous verrons.» Et c’est ainsi qu’elle deviendra responsable de formation, d’abord à Grand-Sault, au Nouveau-Brunswick; ensuite, en 1953, à la maison de formation au Cap-de-la-Madeleine.
Reine-aimée avait fait ses premiers vœux dès le 7 octobre 1952; et, c’est très peu de temps après qu’elle commence à cumuler des responsabilités.
Le 21 février 1953, elle ouvre une maison au Cap-de-la-Madeleine. L’adresse de cette maison porte le numéro « prophétique » de « 555 » et la maison est située sur la rue Notre-Dame. Quelque temps après, elle déménagera, avec Marguerite Desharnais, à la Maison du Pèlerin située à 20 rue du Sanctuaire.
Reine-Aimée Directrice générale
Cinq ans plus tard, le 28 décembre 1958, elle est élue, à l’unanimité, Directrice générale de l’Institut. À cette occasion, Mgr Roméo Gagnon la félicite en disant : « Vous êtes le choix de l’Institut, vous êtes aussi le mien ».
Reine-aimée accepte avec humilité ces paroles parce qu’elles viennent de l’évêque qui est responsable de l’Institut à ce moment là. Elle sera la Directrice générale de l’Institut jusqu’à l’assemblée générale de 1967.
Voici quelques épisodes qui révèlent l’humilité qui caractérisait Reine-Aimé :
Un jour, lors d’une visite à Mgr Pelletier, celui-ci s’est exclamé : « Quoi? Une si jeune femme, avec de si grandes responsabilités... ! » Elle de lui répondre : «Je ne suis pas seule, il y a le Père Parent et des compagnes compétentes ... Je ne voudrais pas que le Seigneur me fasse le même reproche qu’il a fait à Pierre : Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ?» ...
Dans une autre occasion, elle fait une réplique semblable au Cardinal Léger qui lui posait la question : «Qui mène dans cet Institut ? Est-ce le Père Parent ou bien madame Welsh? » Reine-Aimée lui répond rapidement : « Ce n’est ni l’un ni l’autre, Excellence, c’est le Saint-Esprit! »...
Suite à l’Assemblée Générale de 1967
Après ces 22 ans de dévouement à la tête et au coeur de l’Institut, Reine-Aimée, accompagnée d’Angèle Demontigny, passera un an à Paris où elle fera des études en relations d’aide.
À son retour, elle intègre le marché du travail d’abord dans des librairies; puis à Québec , comme responsable du Centre d’accueil M.A.S. (Ministère des affaires sociales), qui offrait un service d’hébergement, d’insertion et de réinsertion sociale pour des mères célibataires. Son équipe de travail et le personnel cadre du Centre ont témoigné qu’ils étaient édifiés par son respect des autres, par son calme et sa franchise.
Reine-Aimé retraitée
Quand Reine-Amée a pris sa retraite,(en 1988) elle a vécu en résidence à Québec et ensuite à Montréal. Jamais elle n’a douté de son appel à être oblate, ni de la survie de l’Institut. Son esprit de service, son dévouement et sa fidélité ont donné le ton à toutes les oblates qu’elle a accueillies au cours de ses nombreuses années à la tête de l’Institut.
Pour terminer l’hommage, des extraits de l’autobiographie de Reine-Aimée, rédigés en 2011 à l’occasion de son 60ème anniversaire dans l’institut, ont été cités, résumant bien le parcours qu’elle avait expérimenté, et nous révélant que la discrétion et l’humilité était bien le choix de Reine-Aimée.
Chère Reine-Aimée, femme discrète et humble, qui a été une si précieuse collaboratrice du fondateur de notre Institut; sache que ton nom restera gravé à tout jamais dans
l’histoire de l’Institut et dans le coeur de chacune de nous qui t’avons connue et aimée. Tu as vraiment été une « Reine, aimée de toutes les personnes qui t’ont croisée ». Obtiens-nous cette grâce de continuer à aimer l’Institut comme toi tu l’as aimé et servi pendant toutes ces années parmi nous. Sois maintenant heureuse avec le Bien-Aimé de ta vie!
Pendant l’homélie, le neveu de Reine-Aimée a su ajouter d’autres traits intéressants de sa tante Reine-Aimée, tels que perçus dans sa famille, soulignant particulièrement la force de son caractère si bien maitrisée au coeur du quotidien.
Après l’inhumation au cimetière du Cap, tout le monde a été invité à partager un repas festif.