Au début du livre de la Genèse, la Bible nous dit que Dieu planta un jardin en Éden. L’Éden c’est le lieu des délices, de la douceur, de la bienveillance, de la bonté. Après avoir planté tous les arbres et toutes les plantes du jardin, Dieu y plaça l’homme et la femme pour qu’ils y soient heureux, qu’ils y reçoivent une abondance de vie. Puis, Dieu encouragea l’homme à planter à son tour, à se multiplier, à être fécond dans tous les sens du mot, car l’homme devait maintenant continuer et parachever ce que Dieu avait commencé.
Mais voilà que l’homme brise son contrat avec Dieu. Adam et Ève sont évacués de l’Éden. Caïn tue Abel son frère et ne veut pas en prendre la responsabilité. La violence s’empare de l’humanité maintenant hypothéquée et nous en vivons encore aujourd’hui les conséquences ardues.
Qui va réparer cette brèche? La Bible nous présente déjà en filigrane un personnage féminin qui écrasera la tête du serpent… une seconde Ève qui, cette fois, dira « oui » au projet du Père. Elle abritera en son sein le Prince de la Paix; il naîtra d’elle et sera « planté » en ce monde pour y installer sa lumière et sa paix. Sur une croix plantée au Golgotha, il sera dressé, crucifié pour nous obtenir le salut.
Grâce à la Vierge Marie et à son fils Jésus, nous pouvons, à notre tour, travailler à construire la paix dans notre entourage. Avec eux, dans l’Esprit Saint, nous pouvons, planter un jardin de paix, plant par plant, semence par semence, par nos actions et nos attitudes, pour que notre monde redevienne un lieu de bienveillance et de douceur. Je nous souhaite de devenir des « planteurs de paix », la cinquième et non la moindre de nos cinq attitudes de vie.
Violaine Couture, Oblate du Canada