Le chrétien doit s’évertuer à devenir un artisan de paix et la paix doit être l’une de ses recherches les plus constantes. L’être de service, conscient de penser, de parler et d’agir sous la mouvance de l’Esprit Saint, s’achemine vers une paix durable, en autant qu’elle s’expérimente chaque jour.
La paix, c’est un don de Dieu, c’est un fruit mûr que produit l’amour. L’évangéliste Matthieu place la paix au sommet des Béatitudes : « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés enfants de Dieu. » (Mt 5,9)
Le chrétien, par nature et par grâce, est un enfant de Dieu. En fabriquant la paix, il prend davantage conscience de son appartenance et de sa dépendance de Dieu, et il reconnaît la capacité du Père de transformer chacun de ses enfants. L’artisan de paix a conscience qu’il est dans un état d’évolution et de transformation. La paix, c’est vraiment le sommet d’un cheminement spirituel, c’est le faîte d’une pyramide dont la présence consciente de Dieu est la base.
L’artisan de paix s’appuie sur le roc de son être et Dieu le choisit comme temple de son Esprit. La paix, c’est la vie de Dieu qui coule dans l’être et que l’on ressent comme une bénédiction, laquelle bénédiction fait germer en nous une aptitude à tenir compte de Dieu en toute circonstance, en face des personnes et des événements. C’est la qualité de la présence de Dieu et de la paix vécue qui donne à l’être de service la conscience de la mission qu’il doit remplir chaque jour. La paix, c’est la manifestation la plus tangible de la présence active de Dieu, de la soumission à l’Être suprême, de la prise de possession du cœur par celui que l’on considère comme un Père merveilleux, attentif et empressé.
Tiré du livre « Sur les pas de Jésus », pages 133-134, Père Louis-Marie Parent, o.m.i.